Lorsque les taux d’intérêt sont bas, l’argent ne coûte pas cher à être emprunté. Par conséquent, il n’est pas forcément plus avantageux de placer une grosse part de son épargne dans l’apport. Un arbitrage entre apport et épargne peut être optimisé, selon les courtiers en crédit négocié du réseau PresseTaux.
Mieux vaut-il placer une grosse part de son épargne dans l’apport ou, au contraire, garder son épargne et emprunter davantage pour conserver un maximum de trésorerie ? Pour Christophe Lamand, courtier PresseTaux à Douai, la réponse est sans appel : “À ce jour, il vaut mieux emprunter au vu des taux bancaires très bas !”
“De plus, quand vous avez de l’épargne, celle-ci peut s’apparenter à un apport préparé et une banque qui vous reçoit en tant que nouveau client sera heureuse de faire de la collecte bancaire plutôt que de vous demander de tout mettre en apport”, précise-t-il.
Eric Bossaert, courtier PresseTaux à Cambrai, partage le même avis : “Aujourd’hui, il vaut mieux emprunter et conserver son épargne car les taux sont bas, d’autant plus que les taux de crédit risquent d’augmenter à partir de 2017, et les taux d’épargne suivront logiquement la même tendance.”
Pour Isabelle Venzal, courtier PresseTaux à Poissy : “Un apport de 15 à 20 % est suffisant mais cela va dépendre du projet.” Elle explique : “Un apport minimum impliquera un prêt plus important et donc des mensualités plus conséquentes qui doivent être prises en compte dans l’endettement des clients.” Mais elle s’accorde à dire que cela dépend aussi et surtout “des taux d’intérêts en vigueur” : “Lorsque les taux sont bas, il est préférable d’emprunter et de garder un peu d’épargne.”
“Cela est lié à la stratégie financière de chacun : au vu des taux bas actuels, il est plus intéressant pour les clients d’emprunter davantage même s’ils ont plus d’apport disponible, argumente Geoffrey Mazouzi, courtier PresseTaux à Reims, dans la limite de leur endettement et de la mensualité qu’ils souhaitent fixer, car il conserve un argument massue auprès des banques : leur épargne !”
Geoffrey Mazouzi poursuit : “Il est par exemple plus facile de se voir octroyer un prêt auto ou un nouveau prêt immo quand on a des fonds propres. Car dans le cas contraire, la banque est seule maître de la décision.”
“Au vu des taux bas actuels en matière de crédit, il vaut mieux garder la trésorerie”, soutient Carine Pradelles, courtier PresseTaux à Montpellier. Elle poursuit : “Prenons le cas où un taux de crédit est inférieur à 2 %. Si le client met toute sa trésorerie dans son prêt immobilier, il ne pourra obtenir qu’un prêt auto à 3,9 % en cas de besoin. Dès lors, il vaut mieux emprunter davantage en crédit immobilier et garder sa trésorerie pour anticiper un changement de voiture, par exemple.”
Cédric Leroy, courtier PresseTaux à Sannois, résume : “L’arbitrage entre apport et trésorerie conservée est à faire en fonction du projet de vie du client. Par exemple, il peut être intéressant pour un profil de primo-accédant d’emprunter au maximum afin de conserver une épargne de sécurité.”
Jean-Philippe Journet, courtier PresseTaux à Caudry, distingue deux cas de figure : “Si les clients raisonnent en budget, l’apport sera calculé en fonction afin de diminuer la mensualité, même si leur capacité d’emprunt est supérieure. Et dans le cas où les taux d’intérêt sont bas et où l’argent ne coûte pas cher, un comparatif financier du coût du crédit par rapport au gain sur l’épargne peut alors être proposé par un conseiller bancaire, ce qui lui permettra de mettre en avant l’avantage de conserver ses fonds et de maintenir son niveau d’épargne.”