Quels sont les intérêts de l’un et de l’autre et quel arbitrage faut-il privilégier ? Les courtiers en crédit négocié du réseau PresseTaux nous font part de leurs éclairages étayés par leur expérience de terrain.
“Lorsque cela est possible, il faut savoir diversifier son patrimoine en gardant des liquidités et en investissant dans la pierre. Pour un investissement locatif, il est possible aujourd’hui d’investir avec peu, voire pas d’apport. Le choix de l’un ou de l’autre – ou des deux ! – est souvent lié à chaque personne et il est difficile de faire une généralité à ce sujet”, introduit Cédric Humbert, courtier PresseTaux à Chevreuse. “Il n’est vraiment pas simple de répondre à cette question, car c’est du cas par cas : aujourd’hui, beaucoup de personnes souhaitent conserver leur épargne et emprunter un maximum du fait de la persistance des taux bas”, poursuit Johan Carré, courtier PresseTaux à Cambrai.
“Il n’y a pas besoin d’arbitrer entre épargne et investissement locatif”, selon Hervé Grain, courtier PresseTaux à Antony. En effet, l’immobilier constitue le seul placement que l’on puisse réaliser à crédit : “Un client peut ainsi se lancer dans un projet d’investissement locatif et préserver l’essentiel de son épargne.” “Il est important de diversifier son patrimoine”, avance Grégory Willay, courtier PresseTaux à Valenciennes, pour qui il est nécessaire de “posséder une épargne significative – malgré les faibles rendement – avant d’investir dans la pierre”.
“Évidemment, conserver son épargne est primordial”, tranche quant à lui Geoffrey Mazouzi, courtier PresseTaux à Reims, avant de nuancer : “Cependant, dans le cas d’un investisseur souhaitant cumuler des investissements locatifs, la banque risque de demander un apport… L’enjeu est donc d’apporter systématiquement le minimum ! Cela étant, laisser son épargne à la banque n’est pas non plus une solution idéale, surtout au vu des taux d’intérêts actuels. Le support immobilier reste très attractif au vu du rendement. Si l’on a beaucoup de capital, la bourse peut aussi être une très bonne option, à la condition de miser sur des positions à moyen et long termes.”
Jean-Philippe Journet, courtier PresseTaux à Caudry, considère qu’il est préférable de “minimiser l’apport dans la mesure de la faisabilité du dossier : l’intérêt de maximiser le crédit est d’avoir plus de crédits d’emprunt qui viendront impacter la fiscalité de certains foyers. L’intérêt de conserver l’épargne restera une précaution, car nul n’est à l’abri de difficultés et mieux vaut anticiper des imprévus fâcheux.”
“Aujourd’hui, les taux sont encore très bas, mieux vaut à mon sens conserver son épargne et emprunter”, synthétise Isabelle Venzal, courtier PresseTaux à Poissy. “J’apporterais cependant un bémol : les banques jugent que les investissements locatifs seuls (sans domiciliation de revenus) ne sont pas suffisamment intéressants pour elles. Certaines vont donc majorer les taux applicables en temps normal.”