À partir de quelles situations, de quels revenus et de quels montants d’imposition est-il intéressant de faire appel à l’investissement locatif ? Les courtiers du réseau PresseTaux apportent leurs analyses.
L’investissement locatif n’est pas réservé aux classes très aisées mais plutôt aux personnes qui sont déjà propriétaires de leur résidence principale. “En effet, la plupart des banques et des organismes de garantie considèrent le risque pour des personnes locataires (sauf exceptions par exemple pour des fonctionnaires logés de par leur fonction) de réaliser un investissement locatif”, explique Isabelle Venzal, courtier PresseTaux à Poissy, avant de poursuivre : “J’ai cependant réussi, après plusieurs refus, à faire financer un lot de dix box pour un couple locataire de sa résidence principale.”
Johan Carré, courtier PresseTaux à Cambrai, abonde : “Un investissement locatif n’est pas forcément réservé aux plus aisés. Il faut tout au moins être propriétaire ou en accession à la propriété pour se lancer.” “Il faut avant tout que ce soit un choix de l’intéressé”, renchérit Geoffrey Mazouzi, courtier PresseTaux à Reims. “Le montant de l’impôt ne rentre pas en compte sauf si l’on part dans l’idée de défiscaliser, où là il faut avoir a minima environ 2500 € d’impôts à payer pour que ce soit financièrement intéressant”, précise Johan Carré.
Un investissement locatif n’est pas forcément défiscalisant et n’est donc pas réservé qu’aux classes très aisées. À partir du moment où la capacité d’endettement le permet (prêt terminé ou mensualités faibles), il peut être intéressant de profiter de l’effet de levier pour se constituer un patrimoine.
Car en effet, l’investissement locatif peut, par exemple, constituer un placement pour la retraite, rappelle Grégory Willay, courtier PresseTaux à Valenciennes : “Les loyers perçus nets constitueront un revenu complémentaire. Il est souvent conseillé d’être propriétaire (ou en accession) de sa résidence principale avant d’acquérir des biens locatifs. Il n’y pas forcément de niveau de revenus à atteindre, toutefois l’emprunteur doit avoir la capacité de faire face à d’éventuels loyers impayés.”
“Pour certaines personnes assez imposées fiscalement, et de plus en plus via les lois de défiscalisation (Duflot, Pinel, etc.), on envisage des montages financiers permettant d’éponger l’impôt. Dans ce cas, il vaut mieux envisager du locatif. D’autres personnes vont préférer acheter des appartements ou des immeubles avec beaucoup de travaux afin de les réhabiliter en vue d’en faire un immeuble de rapport”, poursuit Isabelle Venzal. “L’investissement locatif peut permettre de bénéficier d’autres dispositifs fiscaux : déficit foncier, monuments historiques, etc.”, souligne Grégory Willay.
De son côté, Jean-Philippe Journet, courtier PresseTaux à Caudry, est catégorique : “Non, l’investissement locatif n’est pas réservé aux classes aisées mais plutôt aux profils épargnants, voulant constituer du patrimoine à transmettre à ses enfants, et capables de gérer leurs comptes.” “Les banques préfèrent financer des clients déjà propriétaires de leur résidence principale. Un locataire aura ainsi des difficultés à mener à bien un projet d’investissement locatif sauf s’il s’agit d’un profil très aisé”, nuance quant à lui Hervé Grain, courtier PresseTaux à Antony. “Il est quand même préférable d’avoir deux CDI et une bonne épargne de précaution”, conclut Jean-Philippe Journet.