Bonne tenue de compte, manque d’apport et de connaissances en matière de financement de crédit… Les primo-accédants font face à de nombreuses difficultés, liées aussi à leur situation personnelle et professionnelle. Les courtiers en crédit négocié du réseau PresseTaux dressent un bilan des principaux obstacles auxquels les primo-accédants se retrouvent confrontés.
“Les primo-accédants sont souvent confrontés à des problématiques d’apport”, introduit Isabelle Venzal, courtier PresseTaux à Poissy. “Aujourd’hui, les primo-accédants sont de plus en plus jeunes, ce qui implique qu’ils n’ont pas forcément beaucoup d’épargne ou le bon contrat de travail, en l’occurrence un CDI”, constate Johan Carré, courtier PresseTaux à Cambrai. De son côté, Cédric Humbert, courtier PresseTaux à Chevreuse, évoque également “la peur du banquier et le manque de connaissances” en matière de financement de crédit.
En effet, le manque d’informations est une difficulté également soulignée par Stéphane Fovez, courtier PresseTaux à Saint-Étienne. Il explique : “Devenir propriétaire n’est pas aussi aisé que cela. L’approche patrimoniale nécessite de disposer d’informations dans le domaine du financement mais aussi de bien comprendre et gérer le timing, par exemple pour savoir quand envoyer sa lettre de dédite au bailleur. Devenir propriétaire, c’est aussi un engagement de l’emprunteur envers le co-emprunteur, ce qui peut soulever la question du pacs ou du mariage.”
Non seulement les primo-accédants risquent de voir leur demande de financement retoquée pour cause de “budget mal défini”, mais ils se retrouvent également confrontés à un “durcissement des conditions bancaires”, prévient Cédric Leroy, courtier PresseTaux à Sannois. Autre difficulté généralement rencontrée, la situation professionnelle des co-emprunteurs : “Souvent, une personne dans le couple n’est pas en CDI”, note Christophe Lamand, courtier PresseTaux à Douai. Or cela va influer directement sur le niveau de revenus qui sera retenu par la banque, et par conséquent sur le calcul du taux d’endettement, des mensualités et de la capacité d’emprunt.
Marion Nicolas, courtier PresseTaux à Nancy, poursuit : “Les primo-accédants découvrent un univers qu’ils ne connaissaient pas et, par conséquent, ils n’ont pas effectué au préalable d’étude de budget par manque d’informations. Concrètement, ils visitent, ils signent le compromis et c’est seulement à ce moment-là qu’ils s’intéressent au financement. Or cela peut engendrer des refus de prêt, d’autant plus qu’ils ont souvent peu, voire pas d’apport, ce qui peut être un élément bloquant pour certaines banques. Enfin, ils n’ont pas conscience de l’importance de la gestion et de la tenue des comptes pour l’obtention d’un crédit.”
“Les primo-accédants sont souvent de jeunes actifs qui n’ont pas ou peu d’apport, ce qui restreint fortement l’accès au crédit, même s’il existe des solutions qui permettent de contourner le problème”, rappelle Hervé Grain, courtier PresseTaux à Antony. Et à ce titre, “les conseils d’un courtier sur le processus d’achat ainsi que le montage financier a pour effet de vraiment les rassurer dans la prise de décision”, conclut Geoffrey Mazouzi, courtier PresseTaux à Reims.