C’est bien connu : les chefs d’entreprise manquent toujours de temps. Or le temps, c’est de l’argent ! Par conséquent, quand il s’agit de faire une demande de financement auprès d’une banque, le recours à un courtier est le moyen parfait pour s’épargner des lourdeurs administratives afin de concentrer les efforts sur la conduite de son entreprise.
“De plus en plus de professionnels font appel au courtage car l’accès au crédit reste difficile”, constate Carine Pradelles, courtier PresseTaux à Montpellier. “Pour un chef d’entreprise, la relation aux banques est chronophage et lourde sur le plan administratif… Tout ce que les professionnels n’aiment pas !”, note-t-elle non sans malice. “Le courtier prend en charge 100 % de la demande : c’est un vrai plus pour les professionnels par rapport aux particuliers.”
De son côté, Isabelle Venzal, courtier PresseTaux à Poissy, partage le même constat : “J’ai reçu plusieurs demandes d’étude de rachat de prêts professionnels par des chefs d’entreprises.” Mais elle apporte la nuance suivante : “Il est très difficile de mettre en place ce type d’opération pour une question de coût.” Elle explique : “Dans un rachat de prêt d’un particulier, les indemnités de remboursement anticipé sont limitées à six mois d’intérêt plafonné à 3 % du capital restant dû, selon l’article R312-2 du Code de la Consommation. Pour les prêts professionnels, cette disposition n’existe pas et les pénalités de remboursement anticipé peuvent atteindre des sommes très importantes, au point de rendre l’opération infaisable.”
“Par ailleurs, les garanties liées aux prêts professionnels dans l’immobilier sont souvent, en plus des cautions des dirigeants, des garanties réelles, comme des hypothèques, ce qui occasionne un coût important de mise en place et des frais de main levée également non négligeables”, poursuit-elle.
“Depuis le début de l’année 2017, nous avons par exemple reçu une demande de la part d’un client professionnel pour un financement entrant dans le cadre de leur activité”, raconte Richard Mouchel, courtier PresseTaux à Lens. ”En l’occurrence un achat de murs, un prêt d’installation, un prêt à court terme pour un besoin en fonds de roulement (BFR) [NDLR : le BFR est la mesure des ressources financières qu’une entreprise doit mettre en œuvre pour couvrir le besoin financier résultant des décalages des flux de trésorerie liés à son activité, correspondant aux décaissements : dépenses et recettes d’exploitation nécessaires à la production, et aux encaissements : commercialisation des biens et services] et un changement de lieu d’activité en vue d’acheter un local plus grand.”
Richard Mouchel évoque un second exemple récent, celui du financement d’une “entreprise spécialisée dans la vente de matériel médical et paramédical, souhaitant acquérir un local plus grand pour y entreposer la marchandise destinée à la vente sur Internet”. Le courtier précise que cette entreprise avait “un accord avec Amazon pour la commercialisation, ce qui nécessitait d’avoir un entreposage adéquat”. Résultat, l’acquisition de ce local nécessitait un financement de 100 000 €, complété par un budget de 30 000 € pour des travaux d’aménagement. Le financement a été pris en charge à 100 % par la Banque Populaire via une SCI.