Il ne suffit pas que les taux baissent pour relancer le marché de l’immobilier, il faut aussi que le prix de l’immobilier suive la même tendance ! Ce qui est le cas depuis peu. Dans un premier temps, la baisse des taux a surtout bénéficié à ceux qui en ont profité pour renégocier leur prêt. Aujourd’hui, la tendance va plutôt dans le sens de la reprise pour le secteur de l’immobilier.
Les taux bancaires se sont maintenus à un niveau très bas plus longtemps que prévu. Johan Carré, courtier PresseTaux à Cambrai (59), explique : “Les taux des prêts immobiliers connaissent une baisse constante depuis deux ans car le marché de l’immobilier était en grande partie bloqué suite à la crise financière. Malgré une première baisse significative des taux, le marché ne s’est pas relancé car le prix de l’immobilier ne baissait pas non plus de son côté. De ce fait, cette première baisse des taux a surtout été bénéfique aux personnes déjà en accession à la propriété, qui ont donc pu renégocier leur taux de prêt immobilier.”
“Aujourd’hui, les politiques financières européennes font que les banques peuvent continuer d’acheter très bas l’argent qu’elles prêtent”, avance Christophe Lamand, courtier PresseTaux à Douai (59). “Cela permet de soutenir l’économie, via le financement non seulement des achats immobiliers, mais aussi des travaux de rénovation.”
Eric Bossaert, courtier PresseTaux à Cambrai (59), indique que le marché est actuellement marqué par une “baisse de la valeur des biens immobiliers”. Ce qui est confirmé par Johan Carré : “Une nouvelle baisse significative des taux est apparue, en parallèle d’une baisse du prix de l’immobilier. Par conséquent, le marché repart.”
Selon Gregory Willay, courtier PresseTaux à Valenciennes (59), “les taux restent à un niveau bas mais ils ne devraient plus baisser”. Il explique : “La plupart des banques ont atteint leur objectif en matière de crédit immobilier. Nous pouvons même constater une légère hausse dans certaines d’entre elles.”
“D’un point de vue international, le marché des liquidités reste très bas, voire négatif, donc très accessible”, analyse Carine Pradelles, courtier PresseTaux à Montpellier (34). “Aux niveaux national et européen, les banques doivent inciter leurs clients à emprunter car leurs excédents de dépôts sur les comptes sont trop importants par rapport à l’encours de crédits. Elles risquent donc des pénalités. Mais au niveau local, le marché de l’immobilier reste précaire : il y a encore beaucoup trop d’offres au vu des capacités des habitants à emprunter”, nuance-t-elle.
Pour Cédric Leroy, courtier PresseTaux à Sannois (95), si “les taux ont atteint leur plus bas niveau historique, ces conditions ne devraient pas perdurer”. Avant de conclure : “Beaucoup s’accordent à dire que les taux ne pourront pas rester à un niveau si bas très longtemps, la tendance devrait s’inverser dès le début de l’année 2017.”