Une augmentation des taux d’intérêt va forcément impacter le métier de courtier. De quelles manières ? Les courtiers en crédit négocié du réseau PresseTaux nous donnent leurs réponses.
Le fait que les taux soient bas n’incite pas forcément les clients à avoir recours à un courtier puisqu’ils considèrent qu’ils auront une belle offre. Par conséquent, une hausse des taux peut donner une plus grande valeur ajoutée au métier de courtier. “Une hausse des taux, si elle est suffisamment ample, peut inciter une partie de la clientèle à recourir à un courtier car en période de taux bas, celle-ci ne voit pas forcément l’intérêt de faire appel à nos services”, développe Hervé Grain (PresseTaux Anthony).
“Une hausse des taux peut être bénéfique pour le métier de courtier”, prévoit Isabelle Venzal (PresseTaux Poissy). “En effet, la marge de négociation auprès des banques peut ainsi se creuser : lorsque les taux sont bas, la différence entre le taux qu’un client peut obtenir en allant voir sa banque directement et le taux qu’un courtier peut négocier est moindre. Si les taux remontent, cette marge augmentera certainement.” Elle précise par ailleurs que lorsque les taux sont bas, les banques ont tendance “à ne pas avoir besoin des courtiers et à se couper des intermédiaires puisque les clients viennent les voir de toute façon”.
Si les taux remontent, “le besoin de passer par un courtier se fera d’autant plus ressentir afin d’obtenir un taux plus bas”, affirme Benjamin Clément (PresseTaux Metz). “En période de hausse des taux, chaque jour compte car du jour au lendemain, les surcoûts peuvent être énormes, allant jusqu’à remettre en cause certains projets”, complète Magali Zeller (PresseTaux Dijon). “Le rôle du courtier est alors encore plus pertinent : c’est lui qui va permettre par son expertise et son réseau d’accélérer les dossiers afin de figer au plus vite les conditions du financement.”
“Une évolution des taux à la hausse bénéficierait à la profession car la plus-value apportée par le courtier serait d’autant plus évidente qu’il n’y aurait plus cet effet « d’écrasement d’échelle » que nous subissons aujourd’hui avec des taux bas”, renchérit Cédric Leroy (PresseTaux Sannois). “Outre la plus value du conseil et du service que nous apportons à nos clients, ces derniers nous sollicitent également pour obtenir des conditions meilleures qu’en faisant les démarches eux-mêmes. Cette différence sera d’autant plus flagrante si les taux remontent.”
Stéphane Fovez (PresseTaux Saint-Etienne), apporte un autre éclairage sur la question : “Une hausse des taux pourrait diminuer le nombre d’acheteurs et par conséquent le nombre de personnes faisant appel à nos services. Pourtant, je ne suis pas inquiet par cette perspective puisque les Français n’achèteront pas moins parce que les taux augmentent, et ce pour deux raisons. D’abord, le droit de la propriété en France garantit aux acquéreurs la constitution d’un patrimoine transmissible. Ensuite, il est essentiel d’un point de vue économique de soutenir le secteur immobilier : les métiers de la construction et de l’artisanat seraient trop fortement impactés par une diminution du marché.”