Délais bancaires qui se rallongent, moins de personnel et turn-over en hausse du côté des conseillers bancaires, transmissions des dossiers dématérialisées, durcissement des conditions… Le constat est clair : la relation entre les courtiers et les banques a connu de fortes évolutions ces derniers temps.
C’est un phénomène relativement récent, il y a de moins en moins de personnel dans les banques, ce qui engendre des conséquences dans le travail quotidien des courtiers. Par exemple, “le délai de réponse s’est allongé d’environ un mois”, estime Carine Pradelles du côté de PresseTaux Montpellier. “De manière générale, les délais de traitement se sont allongés”, constate également Marion Nicolas à PresseTaux Nancy. “La plupart des banques travaillent avec une plateforme qui gère les dossiers envoyés par les courtiers et qui, après validation, redescendent en agence. Comme il y a plus d’intermédiaires, forcément cela prend un peu plus de temps.”
“Avec des outils informatiques de plus en plus performants, et des clients ne se déplaçant plus que rarement dans leur banque, on constate que le personnel en agence diminue progressivement d’années en années”, observe Magali Zeller (PresseTaux Dijon). “C’est également valable pour les services de back-office : maintenant, c’est souvent les conseillers de clientèle eux-mêmes qui ont à leur charge l’édition des contrats de financement et qui doivent procéder au contrôle du respect de la réglementation.”
Beaucoup de courtiers s’accordent sur un même point : les délais de traitement des dossiers de demande de financement s’allongent. “Depuis l’été 2018, on note une augmentation du nombre de jours de traitement pouvant se compter parfois même en plusieurs semaines”, décrit ainsi Carine Reymond à PresseTaux Montpellier.
Autre constat : entre le turn-over très élevé et la diversité de produits à commercialiser, “les banquiers sont devenus des généralistes souvent contraints de s’appuyer sur leur outil informatique pour obtenir les réponses plus techniques”, argumente Magali Zeller. “Au final, les délais s’allongent, que ce soit pour obtenir un rendez-vous ou traiter les dossiers, ou même simplement pour obtenir les réponses précises aux interrogations des clients.”
En fin d’année, “les banques ont pour la plupart réalisé leurs objectifs annuels, ce qui entraîne un durcissement des conditions”, commente Cédric Leroy (PresseTaux Sannois). “Les banques ont donc plus d’exigences et proposent moins de décotes. On observe aussi une volonté accrue de faire de l’assurance groupe depuis la fin de l’année 2018.” Enfin, Johan Carré, à PresseTaux Cambrai, rappelle que dans les banques, “la plus grande évolution de ces derniers temps reste bien évidemment la dématérialisation d’un grand nombre de documents”.