C’est un constat : les taux bas ont permis aux foyers avec des revenus plus modestes d’accéder à l’emprunt. Ils ont également permis aux acquéreurs plus aisés d’accéder à des biens immobiliers plus chers ou de gamme supérieure. Et ils ont aussi boosté le marché de l’investissement locatif.
À cette question, Benjamin Clément, courtier PresseTaux à Metz, est catégorique : “En effet , les taux bas ont notamment permis l’accès à l’acquisition immobilière à des personnes qui sont au SMIC ou proches de ce revenu et qui pensaient ne jamais pouvoir investir dans la pierre. Et grâce aux taux bas, les taux d’endettement permettent l’acquisition de résidences principales plus proches des critères de sélection des primo-accédants.”
Du côté de Montpellier, Carine Reymond confirme cette tendance : “D’un côté, les taux bas permettent à certains acquéreurs d’accéder à des biens immobiliers plus chers ou de gamme supérieure. De l’autre, ceux qui ont des revenus plus bas se retrouvent quant à eux avec la possibilité d’acquérir un bien immobilier.” Selon Geoffrey Mazouzi (PresseTaux Reims), non seulement les taux bas ont bénéficié “aux primo-accédants avec de modestes revenus” mais ils ont aussi encouragé “le retour des investisseurs grâce à une rentabilité amélioré”.
“Avec des taux bas sur toutes les durées, les primo-accédants se positionnent plus facilement sur des achats immobiliers qui leur deviennent accessibles”, note aussi Isabelle Venzal, courtier PresseTaux à Poissy. “D’un point de vue plus global, les acheteurs et notamment les investisseurs empruntent un maximum sur des durées les plus longues possibles dans la limite de leur endettement. Par ailleurs, les clients pensent de plus en plus tôt à leur retraite et profitent des taux bas pour se constituer un patrimoine immobilier bon marché.”
“Pour celles et ceux qui ont des bas salaires ou qui hésitaient à investir en locatif, le risque pris est alors minimisé par les taux bas”, résume Carine Pradelles (PresseTaux Montpellier). “Le taux d’endettement et le reste à vivre sont plus favorables avec un taux bas pour un même prix qu’avec un taux élevé”, explique Christophe Lamand, courtier PresseTaux à Douai. “Cela a permis à des couples et aussi à des personnes seules de pouvoir accéder au crédit immobilier.”
“Les taux bas ont permis à de nombreuses personnes de rentrer dans les critères d’endettement, avec des échéances de prêt moins chères”, souligne ainsi Magali Zeller du côté de PresseTaux Dijon. “Ils solvabilisent certains ménages qui ne pouvaient emprunter auparavant à cause d’un taux d’endettement trop élevé. La baisse des mensualités, induite par les taux bas, fait ainsi passer mécaniquement certains dossiers sous les seuils d’endettement fixés par la norme bancaire”, détaille Hervé Grain (PresseTaux Antony).
“Si les taux bas favorisent l’accès au crédit pour la majorité des ménages, ils limitent également l’accès au crédit de certains seniors pour qui le coût de l’assurance emprunteur peut faire dépasser le taux d’usure”, nuance de son côté Cédric Leroy, courtier PresseTaux à Ermont. “Les taux bas n’empêchent pas les banques de demander des garanties et (surtout !) de l’apport. Ainsi, pour les jeunes sans énormément de trésorerie, l’acquisition n’est pas forcément facilitée par ces taux bas”, relative Benjamin Clément.